02/01/2025
Conseils d'investissement
Le 1er janvier 2025 marque un tournant dans le secteur de l’immobilier locatif. Désormais, les logements classés G au diagnostic de performance énergétique (DPE) seront interdits à la location. Avec près de 600 000 logements concernés à l’échelle nationale, selon l’Agence pour la transition écologique (Ademe), cette réglementation impactera environ 18 000 biens chaque mois. Ce dispositif révèle des conséquences significatives sur le marché immobilier, tant pour les propriétaires que pour les locataires.
Cette mesure impose aux propriétaires de rénover leurs biens avant de pouvoir les proposer à la location. En l’absence de travaux, ils ne pourront plus signer de nouveaux baux. Par ailleurs, les locataires de logements classés G auront la possibilité de déposer un recours pour obtenir une réduction ou un gel de leur loyer. Ces restrictions incitent de nombreux bailleurs à reconsidérer leur stratégie patrimoniale, certains optant pour la vente de leurs biens énergivores.
Selon les Notaires de France, un pic de mises en vente a déjà été observé en 2021 et 2022, suite à la publication du décret d’interdiction progressive des locations en fonction de l’étiquette énergétique. Toutefois, bien que les transactions concernant les passoires énergétiques aient représenté 17 % des ventes de logements anciens en 2023, le marché reste prudent. Les taux d’intérêt élevés limitent les capacités d’achat des acquéreurs potentiels, en particulier des jeunes et des investisseurs.
Les logements classés F et G subissent une décote moyenne de 16 % par rapport aux biens classés D, selon une analyse de SeLoger. Cette réduction de prix attire des acheteurs capables de se projeter dans des travaux de rénovation à moyen ou long terme. Cependant, le contexte économique actuel freine les ardeurs, malgré les opportunités de négociation offertes par ces biens. Comme le souligne un agent immobilier, « le marché est prudent » et les conditions d’emprunt plus strictes qu’en 2019 rendent les achats plus complexes.
La mise en application de cette réglementation pourrait entraîner une diminution de l’offre locative, exacerbant la tension déjà présente dans certaines régions. Les propriétaires ayant les moyens d’entreprendre des travaux d’amélioration énergétique pourraient tirer parti de la situation en valorisant leurs biens. Pour les investisseurs, ces biens représentent une opportunité, à condition d’avoir une stratégie à long terme.
Du côté des locataires, cette mesure constitue une protection contre les conditions de logement indécentes, tout en participant à la transition écologique. Cependant, les risques de pénurie de logements pourraient aggraver la pression sur le marché, en particulier dans les grandes agglomérations.
Cette interdiction des passoires énergétiques reflète la volonté des pouvoirs publics d’accélérer la transition écologique. Si cette réforme incite à la rénovation énergétique, elle pose également des défis de taille pour les acteurs du marché. L’accompagnement des propriétaires dans leurs démarches devient primordial. En tant que conseiller en gestion de patrimoine, Bertrand-Demanes propose des solutions adaptées aux besoins des bailleurs, qu’il s’agisse d’optimisation fiscale ou de revente stratégique.
En conclusion, la loi sur les passoires énergétiques entraîne un équilibre subtil entre opportunités et contraintes. Les investisseurs, bailleurs et locataires devront ajuster leurs stratégies pour s’adapter à ce nouveau contexte réglementaire. Pour réussir cette transition, un accompagnement expert est essentiel.
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