À Lyon, l’intérêt des bâtiments réversibles !

05/02/2020
Lyon

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La réversibilité des bâtiments, bientôt une norme dans la construction

Avec les nouveaux modes de travail, de nombreux immeubles de bureaux restent vides dans l’Hexagone : dès lors, pourquoi ne pas changer leur usage et les transformer en logements ? Malheureusement, si l’opération paraît simple sur le papier, elle s’avère compliquée à mettre en œuvre. Par contre, les nouveaux programmes ont tout intérêt à prévoir cette réversibilité dès la construction, à l’image de Work #1, imaginé à Lyon. Des initiatives désormais soutenues par l’État.

Prévoir la réversibilité des bâtiments à la conception

Le changement de destination d’un immeuble impose de procéder à la mise aux normes et aux réglementations : or, celles des bureaux et des logements ne sont pas forcément conciliables. Parfois, il est préférable de détruire pour mieux reconstruire, mais ce genre d’opérations s’avèrent peu rentables, tout en générant un vrai coût environnemental et un gaspillage certain des matériaux.

La clé pourrait être de prévoir la réversibilité du bâtiment dès sa conception : des promoteurs comme Bouygues, Icade ou Vinci ont avancé un surcoût de 5 à 20 % pendant la construction, mais un coût de transformation de l’ordre de 800 € le m² – ce qui s’avère nettement moins élevé que le neuf qui se situe à 1 700 m².

Mais si techniquement, ce changement d’usage est possible : les obstacles viennent essentiellement de la législation, avec des permis de construire trop figés et des élus peu motivés (car ils ne percevraient plus la taxe sur les bureaux). Sans oublier la dimension fiscale qui réduit la rentabilité de l’investissement, tout en en complexifiant sa gestion.

Lyon favorise ce changement de destination

L’État a fait évoluer la législation pour intégrer une nouvelle classe de bâtiments et permettre une sécurité harmonisée, et pour assouplir la rigidité des permis de construire et créer « le permis d’innover ». La loi Élan, quant à elle, offre aux promoteurs jusqu’à 30 % de droits à construire supplémentaires s’il s’agit d’un projet de conversion de bureaux en habitations, ainsi qu’une dérogation des quotas de logements sociaux.

Les grandes métropoles comme Lyon, Paris ou Nantes soutiennent également ces projets de réversibilité et constatent que lorsque les différents acteurs sont engagés dans cette dynamique, les barrières se lèvent tout naturellement.

Livré à la fin de l’année 2020, le projet Work #1 intègre le concept « Office Switch Home ». À sa livraison, il est pensé pour un usage de bureaux : il représente 5 442 m² sur 8 étages. Une fois le déclassement de l’autoroute A7 opéré et l’aménagement d’un boulevard urbain prévu en 2030, l’immeuble pourra se transformer en habitation pour son second cycle de vie. Pour satisfaire ce changement de destination, la profondeur des plateaux de bureaux est adaptée afin de ne pas perdre de surface lors de la transformation. Dans le même esprit, des espaces extérieurs ont d’ores et déjà été prévus à chaque niveau.

« Les futures réglementations carbone qui prendront en compte l’empreinte d’un bâtiment tout au long de sa vie favoriseront les bâtiments réversibles, adaptables en consommant très peu de nouveaux matériaux »[1], souligne Emmanuel François, président de la Smart Buildings Alliance. Encore marginale, la construction réversible sera donc bientôt la norme !

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Source
https://www.le-tout-lyon.fr/linkcity-innove-avec-un-batiment-reversible-a-la-confluence-9678.html
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