14/10/2020
Conseils d'investissement
La crise de la Covid-19 a cristallisé l’envie des Français de se mettre à la marche ou au vélo. Déjà en pleine expansion à cause des difficultés croissantes de circulation (grèves, bouchons…), la pandémie dynamise le marché de la mobilité douce et devrait entraîner de vrais changements de comportements à ce niveau. Explications.
L’ADEME (Agence de l’environnement et de la maîtrise de l’énergie) vient de publier les résultats d’une étude (mai 2020) prouvant que le vélo est le moyen de transport, en ville, le plus rapide, lorsque l’usager doit réaliser un trajet de moins de 6 kilomètres.[1]
Parallèlement, l’Observatoire de la mobilité en Île-de-France (OMNIL) déclare que la marche à pied est bien le premier mode de déplacement à Paris et en petite couronne, avec 17,2 millions de trajets faits à pied, avec une croissance de cette pratique de 9 %entre 2010 et 2018[2].
Attention, il s’agit de distinguer la mobilité douce regroupant l’ensemble des moyens de déplacement non motorisés, utilisant la force musculaire, de la mobilité durable, dont les contours sont plus larges, puisqu’elle englobe aussi le covoiturage ou les transports en commun, en vantant un déplacement moins nuisible à l’environnement.
Déjà plébiscitée avant la crise de la covid-19, la mobilité douce a connu un fort développement au déconfinement : redoutés pour des raisons sanitaires, les transports en commun sont boudés au profit des transports individuels.
Selon l’Observatoire des risques routiers et de la mobilité, en mai 2020, 58 % des Français souhaitaient modifier durablement leurs habitudes : 24 % envisageaient ainsi de marcher davantage et 13 % se tournaient vers le vélo. Même si 15 % choisissaient la voiture comme alternative aux transports en commun, ils réduisaient au maximum leurs trajets, redoutant la densité du trafic, les comportements dangereux ou la perte des réflexes.
Aujourd’hui, comme en témoigne la « vague verte » aux Municipales 2020, les Français désirent s’inscrire dans une dynamique plus « nature ». Un retour à la simplicité qu’ils ont connu pendant le confinement à travers le plaisir de marcher ou de pédaler sur les pistes cyclables élargies (distanciation sociale) et confortables (sans beaucoup de voitures).
Frémissant avant la covid-19, le marché de la mobilité douce est en pleine explosion. Pour preuve, l’association Vélo et Territoires, affirme qu’en France, depuis la première phase de déconfinement du 11 mai 2020, l’utilisation des vélos a augmenté de 44 %.
Rapidement, toute la vie urbaine a été repensée pour réhabiliter ces usages et répondre aux exigences sanitaires. Aujourd’hui, l’enjeu est de continuer à promouvoir ces modes de déplacement doux, de les inscrire dans une stratégie globale, portée par les mairies, mais aussi par les acteurs de l’immobilier.
Chez Bertrand-Demanes, cela fait déjà quelques années que nous avons choisi de ne soutenir que des programmes prônant l’éco-mobilité : au-delà de la qualité des logements proposés, ces derniers doivent appartenir à un ensemble valorisant les cheminements piétons et cyclistes, essentiels pour créer une réelle vie de quartier…
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Sources :
https://www.urbanistik.fr/grand-angle/mobilite-douce-incitation-gouvernement
https://www.doctissimo.fr/forme/news/La-marche-a-pied-et-le-velo-des-alternatives-aux-transports-en-commun-apres-le-confinement
https://bulletindescommunes.net/encourager-la-marche-opportunite-repenser-vie-urbaine/
https://www.ademe.fr/expertises/mobilite-transports/passer-a-laction/dossier/alternatives-a-voiture-individuelle/report-modal
http://www.omnil.fr/IMG/pdf/presentation_egt_v_publique_vf.pdf
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