Zoom sur la génération « boomerang » !

16/07/2020
Conseils d'investissement

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Quand les « Tanguy » (nom du héros du film d’Étienne Chatilliez sorti en 2001) peinent à partir de chez leurs parents, pour des raisons souvent économiques, d’autres doivent ou choisissent d’y revenir après quelques années : c’est la génération « Boomerang » (ou « Tanguy, le retour » puisque le second volet du film, sorti en 2019, marque le retour du fils prodigue au sein de la cellule familiale suite à une rupture).

920 000 adultes appartiennent à la génération « Boomerang »

Une étude, menée en 2020 par la DREES (Direction de la Recherche, des Études, de l’Évaluation et des Statistiques) sur le fait de « vivre chez ses parents ou chez une autre personne à l’âge adulte » vient de publier ses résultats :

  • 4,7 millions de Français de plus de 18 ans vivent chez leurs parents ou grands-parents: ce sont majoritairement des jeunes (7/10 ont entre 18 et 24 ans), des hommes (57 %), des étudiants à 40 % même si 3 sur 10 ont un emploi et 2 sur 10 sont au chômage.
  • Les motivations : pour 75 % des personnes concernées, elles sont d’ordre financier, mais 1/3 des jeunes, sans les ressources pour devenir indépendant, ne partirait tout de même pas (soit 1 million de personnes).
  • 920 000 adultes constituent la « génération boomerang » : le retour chez les parents sonne au cours ou à la fin des études, mais une fois sur 5, il intervient suite à une rupture familiale. S’il est vécu comme une contrainte, 27 % d’entre eux inscrivent cette situation dans la durée supérieure à 3 ans.

La crise de la Covid-19, un probable effet dopant

Le retour chez les parents après une rupture amoureuse, un divorce ou une reconversion professionnelle, est un phénomène qui ne cesse de grandir : au-delà des difficultés à payer un loyer toujours plus conséquent (notamment dans les grandes villes), cette génération « boomerang » tente de se rapprocher d’un cocon familial à même de la soutenir émotionnellement. Un retour aux sources, susceptible de leur donner du temps pour réfléchir et mieux se projeter, tout en le faisant dans un cadre aimant…

Pendant les deux mois de confinement imposés par la crise de la Covid-19, de nombreux étudiants et jeunes actifs ont choisi de revenir chez eux pour vivre cette période. Les témoignages font état d’un bonheur non dissimulé pour certains : même si les premiers jours de cohabitation nécessitaient de respecter la distanciation sociale, cela restait une « prison dorée » avec les parents à côté.

Aujourd’hui, à l’heure d’un déconfinement progressif, si les jeunes actifs ont certainement quitté le nid familial pour reprendre leur vie professionnelle, les étudiants peuvent encore en profiter. Dans tous les cas, l’après-Covid-19 risque de multiplier, à court comme à moyen terme, le nombre d’adultes dans cette génération « boomerang ». Au regard des faillites d’entreprises à venir, d’une entrée dans le marché du travail compliquée et des loyers toujours aussi hauts à honorer…c’est la solution la plus simple !

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Sources :
https://www.marieclaire.fr/,generation-boomerang-retrouver-le-nid-familial-apres-son-envol,823592.asp 
https://www.lesechos.fr/economie-france/social/pres-de-cinq-millions-de-francais-vivent-chez-leurs-parents-ou-chez-leurs-grands-parents-1209529
https://rmc.bfmtv.com/emission/pourquoi-5-millions-de-francais-de-plus-de-18-ans-vivent-encore-chez-leurs-parents-1930515.html
https://drees.solidarites-sante.gouv.fr/etudes-et-statistiques/publications/les-dossiers-de-la-drees/article/vivre-chez-ses-parents-ou-chez-une-autre-personne-a-l-age-adulte-profil-des 
https://www.ouest-france.fr/leditiondusoir/data/88876/reader/reader.html#!preferred/1/package/88876/pub/126199/page/5
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