15/09/2020
Grand Paris
À l’heure du déconfinement, des pistes cyclables provisoires ont émergé dans toutes les grandes métropoles françaises : depuis, le Grand Paris bénéficie d’une meilleure liaison avec la capitale. Mieux, avec ces coronapistes, le projet « RER vélo », initié en 2019 par le collectif vélo Île-de-France est de nouveau sur la table…
Le monde du vélo a définitivement connu un « effet Covid » : pendant les 8 semaines de confinement, des pistes cyclables d’urgences se sont invitées sur le macadam parisien, renforçant – rapidement et notablement – le réseau du Grand Paris. En mai 2020, la fréquentation de ces « coronapistes » a enregistré des records : les Parisiens hésitants à se déplacer à vélo ont finalement privilégié ce mode de transport, car ils s’y sentaient davantage en sécurité.
Sans compter qu’avec ces ajouts, des trajets, jusqu’ici compliqués, sont devenus mieux balisés. Comme en témoigne Xavier : « Je viens de Saint-Ouen (Seine-Saint-Denis) et je travaille près de la gare de l’Est. […] Avec les pistes avenue Michelet et boulevard Ornano, je me sens plus en sécurité ».
Encore aujourd’hui, des coronapistes fleurissent sur le territoire du Grand Paris, à l’image de la récente reliant le Pont de Garigliano et Issy-les-Moulineaux ou encore des futurs couloirs prévus à l’automne 2020, sur Boulogne-Billancourt et La Courneuve.
Malgré la densification rapide du réseau vélo, le franchissement du périphérique reste encore un point d’amélioration : au-delà des Portes de Montreuil et de la Porte d’Orléans, les entrées doivent encore être aménagées en fonction de leurs espaces et des circulations de bus…
Construites dans l’urgence, certaines coronapistes sont également retirées sous la pression des riverains ou des automobilistes, en raison des bouchons générés. À Drancy, Chatou ou Argenteuil, les élus ont ainsi répondu à l’urgence de la situation, au lieu d’envisager des ré-aménagements durables, en concertation avec leurs administrés…
Initié en 2019, le RER Vélo a bénéficié d’un bel éclairage avec la Covid-19 : reçu favorablement par l’État et les collectivités locales, il a même déjà le soutien financier de la région Île-de-France, à hauteur de 60 % du projet, soit 300 millions d’euros.
Conformément au plan adopté le 27 mai 2020, le RER vélo prévoit des itinéraires qui s’appuient sur 45 % de cheminements existants. Les plus stratégiques doivent être achevés en 2025 et le reste d’ici 2030 :
À l’échelle nationale, l’État a dégagé un fonds de « 350 millions d’euros [qui] a pour objectif de soutenir, accélérer et amplifier les projets de création d’axes cyclables au sein des collectivités. » Une aide inscrite dans le Plan Vélo qui « doit permettre d’intensifier la réalisation d’aménagements cyclables identifiés comme nécessaires dans des secteurs à enjeu et coûteux du fait de leur ampleur ».[1]
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Sources :
https://www.leparisien.fr/info-paris-ile-de-france-oise/transports/grand-paris-grace-aux-coronapistes-le-velo-passe-enfin-le-periph-08-08-2020-8365314.php
https://www.lefigaro.fr/flash-eco/un-appel-a-projet-pour-perenniser-les-coronapistes-pour-velos-20200710
https://www.timeout.fr/paris/actualites/le-grand-paris-a-portee-de-quelques-coups-de-pedale-grace-aux-coronapistes-081020 https://fr.wikipedia.org/wiki/RER_V%C3%A9lo
[1] Citations : https://www.lefigaro.fr/flash-eco/un-appel-a-projet-pour-perenniser-les-coronapistes-pour-velos-20200710
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