11/04/2023
Rennes
Comptant aujourd’hui 460 000 habitants et 43 communes, la métropole de Rennes vient d’adopter une mesure totalement inédite à l’échelle de la France : elle oblige désormais chaque nouveau logement à disposer d’un « espace extérieur privatif » de 3 ou 4 m². Une contrainte applicable aussi bien sur les immeubles d’habitation que sur les résidences étudiantes, les foyers pour jeunes travailleurs et les résidences seniors. Explication.
La vice-présidente de Rennes métropole, en charge de l’aménagement et de l’habitat, Laurence Besserve, justifie cette mesure, totalement unique en France par « le contexte sanitaire, le confinement, sont passés par là, mais aussi le développement de modes de vie un peu différents, le télétravail »[1].
Par ailleurs, elle ajoute une raison démographique, soulignant que la population rennaise devrait, selon les projections, augmenter pour atteindre 533 000 habitants en 2035, imposant la création de 65 000 nouveaux logements.
Sans compter que « la population va vieillir : on va aller vers un maintien à domicile le plus longtemps possible, donc il va y avoir cette nécessité d’avoir un espace intérieur et extérieur (…). On sait tous les bienfaits d’être dehors » 1.
Enfin, dans le même esprit de nécessité absolue, elle évoque l’objectif de réduction de l’artificialisation des sols de la loi Climat et résilience de 2021.
Le 12 janvier 2023, la métropole de Rennes a modifié son Plan Local d’Urbanisme Intercommunal (Plui) pour imposer la construction d’un espace extérieur privatif de 4 m² pour tous les nouveaux logements d’habitation (balcon, loggia ou terrasse).
Cette obligation concerne aussi les résidences étudiantes ou seniors, ainsi que les foyers pour jeunes travailleurs, même si l’espace privatif extérieur ne pourra être que de 3 m². À noter qu’un espace commun d’au moins 50 m² devra également être prévu.
Globalement peu surpris, les promoteurs immobiliers bretons estiment que cette mesure vient formaliser une tendance qui s’observe déjà depuis quelques années et s’est accentuée avec la Covid-19 : la volonté d’avoir un espace extérieur suffisamment grand pour installer table et chaises.
Établi à Rennes, l’architecte Gwénaël Le Chapelain juge cette obligation bénéfique : « on revient un petit peu en arrière : on avait des surfaces bien supérieures après-guerre, durant les années 1950, 1960 et 1970. Progressivement on a grignoté, compacté les appartements, intérieur comme extérieur, jusqu’à supprimer les balcons, pour des histoires d’économie et d’augmentation du foncier ». 1
Bien sûr, ce « droit au soleil », longtemps plaidé par le sociologue Jean Viard, va engendrer un surcoût, rendant l’accession à la propriété encore plus difficile qu’elle ne l’est aujourd’hui…
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Sources :
https://www.empruntis.com/financement/actualites/rennes-obligatoire-balcon-terrasse-nouveau-logement-15330.php
[1] Citation : https://www.lepoint.fr/societe/dans-la-metropole-de-rennes-construire-avec-un-balcon-c-est-une-obligation-24-01-2023-2505886_23.php
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