Catégorie : immobilier neuf
Comment financer votre investissement ? prêt amortissable ou un prêt in fine ? Faut-il faire un apport personnel ? Comment calculer sa capacité de financement ? Penser à l'ssurance de prêt... lire notre article.
Depuis le début de l’année 2024, les taux d’intérêt des crédits immobiliers ont montré une tendance générale à la baisse, marquant un retour après une période de forte augmentation qui avait commencé fin 2022. En moyenne, les taux ont diminué d’environ 0,5 point depuis janvier 2024, atteignant des niveaux autour de 3,45 % pour des prêts sur 15 ans, 3,53 % pour 20 ans, et 3,67 % pour 25 ans. (Sources : Cafpi).
De plus en plus de français réfléchissent à nouveau à l’acquisition d’un bien immobilier locatif pour placer leur argent, pour diversifier leur patrimoine, pour préparer leur retraite à travers une rente, pour revendre en faisant une plus-value, pour bénéficier des possibilités de défiscalisation immobilière, etc…
Les opportunités d’investissement locatif sont variées et dépendent naturellement de la nature de votre projet. Vous pouvez acquérir un logement destiné à l’habitation, un local commercial, des bureaux, un parking, ou encore une résidence de services, comme une résidence étudiante ou un EHPAD. Le bien pourra être loué vide ou meublé, neuf ou ancien, situé en zone urbaine ou rurale, et proposé en location longue durée ou en location saisonnière, selon vos objectifs.
Pour de nombreux investisseurs, faire un crédit immobilier pour son logement s’avère une étape obligatoire pour un investissement immobilier locatif. Afin de réaliser la meilleure opération pour vous, il est nécessaire de réfléchir à une stratégie pour optimiser votre financement et maximiser les réductions d’impôt.
L’effet de levier du crédit est un mécanisme clé dans l’investissement immobilier. Il repose sur l’idée qu’il est possible de maximiser la rentabilité d’un investissement en utilisant de l’argent emprunté plutôt que de mobiliser uniquement ses fonds propres. Cela permet d’investir des montants plus importants et de potentiellement obtenir des rendements plus élevés.
L’un des avantages majeurs du recours au crédit pour investir dans l’immobilier locatif est la déductibilité des intérêts d’emprunt. En effet, lorsque vous financez l’achat d’un logement immobilier locatif via un emprunt, vous pouvez déduire les intérêts d’emprunt des revenus locatifs dans certaines situations. Cela a pour effet de réduire la base imposable et donc de diminuer l’impôt dû sur les revenus locatifs.
Déductibilité dans le cadre de la location nue :
Déductibilité dans le cadre de la location meublée (LMNP/LMP) :
S’il s’agit d’un premier investissement immobilier locatif, la logique est alors de partir sur un prêt amortissable classique, utiliser ses loyers afin de rembourser le capital et les intérêts chaque mois.
Un prêt amortissable est un type de crédit où vous remboursez chaque mois une partie du capital emprunté et des intérêts. Au début, la majorité de la mensualité est consacrée aux intérêts, et au fil du temps, vous remboursez de plus en plus de capital. À la fin du prêt, vous avez remboursé la totalité de la somme empruntée.
A l’inverse, un crédit in fine, comme son nom l’indique il s’agit de rembourser le capital au terme de l’engagement de votre prêt. Ce type de prêt se justifie dès lors que vous percevez d’autres revenus fonciers, vous pourrez en effet imputer une part des intérêts du nouveau crédit immobilier dans l’objectif de réduire vos impôts et d’augmenter la rentabilité locative.
Nous attirons votre attention pour tous ceux concernés par l’Impôt sur la Fortune Immobilière (IFI). En effet, le contribuable ne pourra plus déduire chaque année la totalité du capital restant dû et devra utiliser un amortissement linéaire théorique sur la durée de l’emprunt.
À retenir : Pour un prêt amortissable ou bien pour un crédit in fine, les intérêts, les frais de dossier et de garantie, et l’assurance de prêt seront déductibles des revenus fonciers.
Dans la limite du possible, la solution conseillée par le cabinet Bertrand-Demanes est de financer l’intégralité de votre investissement immobilier locatif par un crédit pour emprunter davantage et ainsi déduire le maximum d’intérêts. Vous pourrez alors placer vos fonds propres et personnels sur un autre support.
Financer un investissement locatif sans apport est encore possible, bien que cela demande une bonne préparation et un dossier de financement solide. Voici les principales stratégies pour y parvenir :
Les banques peuvent être prêtes à financer 100 % du projet si l’investissement locatif présente une bonne rentabilité. Si les revenus locatifs attendus sont suffisamment élevés pour couvrir tout ou partie des mensualités du prêt, la banque y verra un risque réduit.
Astuce : Recherchez des biens avec un bon rendement locatif, souvent dans des zones avec une forte demande locative.
Les banques prêtent plus facilement sans apport à des emprunteurs ayant une situation financière stable (revenus réguliers, CDI, etc.) et un taux d’endettement maîtrisé. Si vous montrez que vous avez une bonne gestion financière et une capacité à rembourser le prêt, même sans apport, cela peut jouer en votre faveur.
Astuce : Si vous avez déjà des crédits en cours, essayez de les solder avant de présenter votre dossier d’investissement locatif.
Si vous êtes propriétaire de votre résidence principale ou avez un patrimoine, même s’il n’est pas mobilisé en tant qu’apport, cela peut rassurer la banque. De même, un historique de bonne gestion de vos comptes bancaires joue en votre faveur.
Toutes les banques n’ont pas les mêmes critères. Certaines seront plus enclines à financer un projet sans apport, notamment si vous êtes déjà client ou si elles veulent vous attirer comme nouveau client. N’hésitez pas à faire jouer la concurrence entre plusieurs établissements bancaires.
Astuce : Utilisez les services d’un courtier en prêts immobiliers, qui pourra vous aider à trouver la banque la plus ouverte à financer un projet sans apport.
Le type d’investissement immobilier le plus rentable dépend de plusieurs facteurs, notamment l’emplacement, la gestion des biens et les objectifs financiers de l’investisseur. En voici quelques uns
Location meublée (LMNP/ LMP) : La location meublée permet de bénéficier d’avantages fiscaux et attire des locataires prêts à payer plus pour un bien meublé. En outre, la location meublée en statut LMNP (Loueur Meublé Non Professionnel) offre une fiscalité avantageuse (amortissement du bien, abattements).
Colocation : Louer un bien à plusieurs colocataires permet d’optimiser l’espace et d’obtenir un rendement locatif supérieur. Ce type de location est souvent prisé dans les villes étudiantes ou les grandes métropoles.
Investissement en résidence gérée (étudiantes, seniors, EHPAD) : Ces investissements offrent une gestion simplifiée et une rentabilité souvent garantie par un bail commercial avec l’exploitant. Les résidences étudiantes ou seniors bénéficient généralement d’une demande locative stable.
La nue propriété : Stratégie intéressante pour certains investisseurs, notamment ceux qui visent le long terme et cherchent à optimiser leur fiscalité tout en diversifiant leur patrimoine. Il repose sur un mécanisme de démembrement de propriété : l’investisseur achète la nue-propriété du bien, tandis que l’usufruit est détenu par un tiers (généralement un bailleur social ou une institution) pour une durée déterminée (souvent entre 15 et 20 ans).
L’immobilier commercial : Les locaux commerciaux ou bureaux peuvent offrir une rentabilité plus élevée, mais avec un risque lié à la vacance locative plus important. C’est un investissement souvent moins liquide que l’immobilier résidentiel.
Le choix de l’investissement dépend aussi de ta stratégie patrimoniale. Si tu privilégies la défiscalisation ou la constitution d’un patrimoine à long terme, les objectifs peuvent orienter le choix du type de bien ou de la localisation.
L’assurance de prêt immobilier est une part importante du coût global d’un crédit immobilier. Elle permet de couvrir l’emprunteur en cas d’incapacité de remboursement due à un décès, une invalidité, ou une perte d’emploi. Toutefois, il est possible de réaliser des économies sur cette assurance en prenant certaines mesures.
Voici quelques conseils pour économiser sur l’assurance de prêt immobilier :
La loi Lagarde de 2010 vous permet de choisir librement votre assureur. Vous n’êtes pas obligé de souscrire à l’assurance proposée par votre banque. En comparant les offres d’assurances externes, il est possible de trouver des taux plus avantageux, ce qui peut entraîner des économies significatives.
Même après avoir souscrit une assurance emprunteur, vous avez la possibilité de la renégocier. Grâce à la loi Hamon (2014), vous pouvez changer d’assurance dans la première année du prêt. La loi Bourquin (2018) permet aussi de changer chaque année à la date anniversaire du contrat.
Les contrats d’assurance groupe proposés par les banques sont souvent plus chers et moins personnalisés. En optant pour une assurance individuelle (délégation), adaptée à votre profil (âge, profession, santé), vous pouvez obtenir une couverture mieux ajustée et à moindre coût.
Il est important de ne pas sur-assurer. Par exemple, si vous êtes fonctionnaire ou si vous avez une épargne importante, certaines garanties peuvent être moins nécessaires. En ajustant les garanties, vous pouvez réduire le montant de vos cotisations.
Le taux d’assurance dépend notamment de votre âge, état de santé et de la durée de votre prêt. Si vous êtes en bonne santé, non-fumeur et jeune, vous avez plus de chances d’obtenir un taux bas. N’hésitez pas à fournir un dossier médical complet pour justifier un meilleur taux.
Utiliser un comparateur en ligne pour évaluer les différentes offres d’assurance peut vous faire gagner du temps et de l’argent. Il est essentiel de ne pas se focaliser uniquement sur le prix, mais aussi sur les garanties proposées.
Un courtier en assurance peut vous aider à négocier et à obtenir des offres plus avantageuses en fonction de votre profil et de vos besoins. Il a accès à un réseau de partenaires qui peuvent proposer des tarifs préférentiels.
Conseils : Faire attention aux couts des assurances de prêt, parfois les banques proposent des taux de crédit immobilier alléchants en contrepartie de coûts d’assurance très élevés.
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