04/02/2020
Conseils d'investissement
Au cours de la précédente décennie, l’immobilier résidentiel a connu 4 grands bouleversements, portés par les évolutions sociétales, économiques, mais aussi écologiques. Quand, hier, les acheteurs devaient éplucher les petites annonces immobilières et rapidement contacter les agences, aujourd’hui, ils peuvent tout obtenir avec quelques glissements de doigt sur leur Smartphone. Avec une information désormais accessible, les métiers d’agents immobiliers et de promoteurs ont dû se réinventer pour satisfaire la nouvelle notion de propriété de la génération montante.
Avec l’émergence de plateformes telles que Meilleurs Agents, l’information immobilière s’est démocratisée : sur ces espaces, les données brutes sont collectées et traitées pour permettre leur compréhension par le grand public. Face à elles, les professionnels du secteur (agents immobiliers, notaires…) n’ont pas eu d’autres choix que de se plier à cette nouvelle tendance. Mieux, par la loi de modernisation des professions juridiques et judiciaires du 28 mars 2011, certains d’entre eux en ont eu l’obligation : depuis le 1er janvier 2017, les notaires doivent alimenter leurs bases de données sur les ventes. Aujourd’hui, cela se traduit par des cartes interactives des prix très instructives.
Avec cette nouvelle dimension numérique, de nouveaux acteurs ont émergé, à l’image des réseaux de mandataires comme CapiFrance ou OptimHome, ou encore des agents indépendants comme les chasseurs d’appartement, sans oublier les portails d’annonces comme LeBonCoin ou SeLoger et les start-ups comme Locatme, Proprioo ou Somehome. La profession d’agent immobilier a dû se réinventer pour faire face à cette concurrence : elle a numérisé son offre et a proposé de nouveaux services, comme la vidéo par drone, le « home staging » virtuel ou encore la garantie assurance revente.
À l’image des agents immobiliers, le métier de promoteurs a également dû s’adapter à l’évolution de la société au cours de la précédente décennie. Par exemple, ils préfèrent désormais des « showrooms » pour booster les ventes et offrir un espace plus cosy, avec davantage de tranquillité, pour les investisseurs. Mais la façon même de concevoir un programme a considérablement évolué en 10 ans : ils doivent désormais le penser en interaction avec son quartier, voire sa ville, tout en restant évolutif dans son usage. Par ailleurs, l’immeuble doit aussi intégrer la dimension écologique, dans ses matériaux et sa végétalisation. Là encore, de jeunes acteurs (HabX, Habitéo, Unlatch) viennent bousculer les historiques, en associant davantage les acheteurs au projet, via la personnalisation du programme.
Enfin, le dernier grand bouleversement survenu progressivement entre 2010 et 2019 concerne la notion même de propriété : la jeune génération ne cherche plus à détenir, elle s’intéresse davantage à la culture de l’usage et du partage. Au-delà de la colocation, la décennie a porté le concept du « co-living » : à l’échelle d’un immeuble, proposer des espaces collectifs (laverie, coworking, terrasse partagée…) et des services à la carte (ateliers, pressing…). Parallèlement, la notion de « propriété » a aussi été bousculée par les pouvoirs publics, en dissociant celle du sol de celle du bâti : actuellement en phase de test dans quelques villes, l’acquéreur peut devenir propriétaire des murs et louer le terrain à la municipalité.
Sur la base de ces mutations, portées par un monde où tout s’accélère, que nous réserve l’immobilier au cours de la décennie 2020-2029 ?
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Source : https://www.lesechos.fr/industrie-services/immobilier-btp/immobilier-les-quatre-revolutions-de-la-decennie-1158504 + https://www.efl.fr/actualites/immobilier/professionnels-de-l-immobilier/details.html?ref=ui-106c64c5-51eb-4e72-93d6-82f44e1486f2
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