31/12/2021
Conseils d'investissement
Le laboratoire de l’immobilier vient de publier la 5e édition de son baromètre des prix de l’immobilier neuf sur plus de 100 villes de France. Sur la base de ces enseignements, voici l’occasion de faire un point sur le marché à l’aube d’une nouvelle année, encore vraisemblablement bercée par les remous de la pandémie. Une tendance haussière, portée par la raréfaction de l’offre de logements neufs, même si les volumes de permis sont repartis…
Le prix moyen d’un appartement neuf dans les communes françaises métropolitaines de plus de 45 000 habitants s’établit autour de 5 195 €/m², représentant une augmentation moyenne de +5,7 % sur les 12 derniers mois.
« Les tensions actuelles sur les matières premières et l’approvisionnement des chantiers, la hausse des prix des matériaux et de l’énergie sont autant de facteurs qui contribuent à l’inflation des prix du neuf et à l’insuffisance chronique de la production de nouveaux logements par rapport aux besoins » souligne Franck Vignaud, Directeur du Laboratoire de l’Immobilier[1]. Dès lors, aucun ralentissement de cette hausse des prix n’est prévu à ce jour.
Hypothétiquement, les risques d’inflation pourraient entraîner l’augmentation des taux d’intérêt, influençant directement la capacité d’emprunt des Français. Mais, aujourd’hui, les taux d’intérêt restent historiquement bas. Par ailleurs, « les investisseurs sont protégés de l’inflation par l’indexation des loyers sur les prix à la consommation, ce qui ne devrait pas altérer leur appétence pour l’immobilier », précise Franck Vignaud.
Le baromètre du laboratoire de l’immobilier neuf met en lumière une hausse modérée pour Le Havre, avec seulement +0,2 %d’augmentation observée sur les 12 derniers mois. Bordeaux n’enregistre, quant à elle, qu’une hausse de 1,8 % et Montpellier se distingue en restant sous la barre des 5 % (4,9 %). Sinon, force est de constater que l’augmentation dépasse les +6 %, voire les 8 % à Rennes, à Toulouse et à Grenoble.
À Paris, le prix moyen du neuf a progressé de +3,4 % pour atteindre 12 498 €/m². Si bien que certaines communes en périphérie sont désormais plus chères que certains arrondissements parisiens. À l’image de Levallois-Perret et de Boulogne-Billancourt, avec respectivement un prix de 12 099 €/m² et 11 929 €/m², elles sont plus chères que le 18e arrondissement de Paris. Cependant, les prix franciliens n’ont progressé en moyenne que de +2,1 % sur les 12 derniers mois, prouvant leur disparité sur ce territoire, pouvant aller du simple au triple rien qu’en Petite Couronne.
En Province, « des communes figurant habituellement parmi les moins chères, comme Saint-Étienne et Limoges ont franchi pour la première fois la barre des 3 500 €/m², signe que la hausse des prix touche même les territoires frappés par un recul démographique depuis plusieurs recensements » précise Franck Vignaud. Même si les prix ne sont pas comparables d’un secteur à l’autre…
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Citation :
[1] https://www.labo-immo.org/etudes-du-labo-immo/barometre-des-prix-de-limmobilier-neuf-cinquieme-edition/
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